ARK NETWORK reference.ch · populus.ch    
 
  
Nanine Charbonnel site personnel  
 
 
Rubriques

Liens

 Home  | Album-Photo  | Contact

Philosophie de Rousseau 2006

 
Coffret des 3 volumes, En couverture : Autoportrait au Christ jaune de Paul Gauguin (musée d'Orsay, Paris) 
 
 
Philosophie de Rousseau Dossier de presse :  
Lien vers http://www.editions-areopage.com/html/dossierpressecharbonnel.pdf 
 
 
 
 
Réception critique : 
°2008 Revue philosophique de Louvain, Août 2008, n°106, pp.557- 587, ''Le masque ou la chair'' 
lien vers http://poj.peeters-leuven.be/content.php?url=issue&journal_code=RPL&issue=3&vol=106 
NC: Une mécompréhension complète de mon travail. A lire pour mesurer quels obstacles la Philosophie de la Rhétorique a encore à affronter... 
 
 
°2007, Revue philosophique de la France et de l'étranger, PUF, tome 132, n°2, avril-juin 2007, pp.233-234, recension par Éric Blondel : 
 
Nanine Charbonnel, Philosophie de Rousseau, 1. Comment on paie ses dettes quand on a du génie ; 2. À sa place. Déposition du christianisme ; 3. Logiques du naturel, 216, 308 et 336 p., Lons-le-Saunier, Aréopage, Penser !, 2006  
Nous est ici donné à lire un ouvrage capital et magistral de philosophie sur Rousseau. J’entends par là qu’il ne s’agit pas seulement (et encore) d’un commentaire ou d’une présentation de l’œuvre de Rousseau, vu sous l’angle littéraire et/ou philosophique. Il ne s’agit pas non plus d’un essai plus ou moins bien intentionné sur tel ou tel ou tel ensemble de thèses de Rousseau, comme il en est paru pléthore depuis son premier Discours, genre dans lequel se sont illustrés nombre de grands (Nietzsche) et de petits (Faguet) qui n’avaient pas pris la peine de le comprendre et le « réfutaient » sur des préjugés ou le condamnaient sur sa mauvaise mine...  
Nanine Charbonnel, professeur de philosophie à l’Université de Strasbourg, connaît, elle, non seulement l’œuvre de Rousseau dans ses moindres détails et aspects divers, mais encore toute la littérature secondaire ancienne et nouvelle d’ordre littéraire et d’ordre philosophique (de Starobinski à Derathé, de Todorov à Derrida, de Goethe ou Kant à Leo Strauss, de Gouhier, Althusser ou Goldschmidt à Gagnebin), d’une manière impressionnante, c’est-à-dire exhaustive, pénétrante et, pour ainsi dire, aussi rousseauiste que philosophique. 
Mais il ne s’agit pas seulement de réinterpréter l’œuvre ou d’affiner telle ou telle problématique, ce qui, au mieux, garantirait à l’ouvrage une place dans les grandes bibliothèques pour l’usage des érudits, spécialistes et candidats à l’agrégation (de lettres ou de philosophie ?). Il s’agit d’une œuvre de confrontation avec Rousseau, que j’aimerais définir comme provocatrice, c’est-à-dire comme une provocation à penser, non seulement Rousseau tel qu’il est et tel qu’on doit le lire, mais Rousseau comme fondateur et « plaque tournante » de la modernité. L’auteur met au service de sa réflexion sur les grands enjeux de notre modernité tels qu’on peut les rattacher à la pensée de Rousseau toute sa vaste culture littéraire et sa maîtrise philosophique du concept et de l’histoire de la pensée. 
L’ouvrage est si riche, foisonnant d’idées et de problématiques, qu’on ne peut pas prétendre le résumer, même schématiquement. On se contentera ici d’indications sur certains des thèmes traités et discutés pour inciter à la lecture d’un ouvrage magistral qui fera date dans les études rousseauistes et surtout dans les débats sur la modernité. Dans le volume 1 (
Comment on paie ses dettes quand on a du génie, citation de Baudelaire), avec la question du propre et de la confusion, du « mal comme prise par autrui de votre propre place » (p. 55), l’auteur entre dans les débats contemporains sur le propre et le figuré, le signe, la figure, le genre, et discute avec pertinence les thèses de Derrida et de Paul de Man. Dans le volume 2, À sa place. Déposition du christianisme, la relecture d’Émile, de La Nouvelle Héloïse et du Contrat social, la problématique de la « prise-au-propre» (et « au-figuré ») conduit vers une analyse de l’utilisation par Rousseau des grandes figures de la rhétorique (et de la pensée) que sont la métaphore, la synecdoque, l’oxymore et l’hyperbole, réifiés dans l’ordre d’une ontologie «christologique » (les attributs et principes de Dieu constituant des modèles de l’anthropologie rousseauiste), ce qui permet des rencontres avec Luther, Descartes, Malebranche, Bossuet et Nietzsche, entre autres. Dans le volume 3, Logiques du naturel, on peut conseiller de partir des nombreux tableaux de concepts (sur le « re- » et le « co- » qui servent de préfixes aux concepts principaux de l’ontologie-axiologie du naturel de Rousseau) pour suivre un fil conducteur dans la fascinante discussion sur la problématique du « naturel » chez Rousseau. 
Publié par un petit éditeur (courageux), ce magnifique ouvrage risque de passer inaperçu : ce serait une perte considérable, pour Rousseau, pour la philosophie et pour la modernité. On lui souhaite légion de bons lecteurs – si ce n’est pas trop demander, en concurrence avec les points de vente de matière grise à Coca-Cola.
Éric BLONDEL. 
 
 
 
°2007, Agenda de la pensée contemporaine, n°07, printemps 2007,pp. 
 
 
°2006, la Quinzaine littéraire, 16-31 Décembre, n°936, p.18, article de Jean-Marie Goulemot : « Travail d'analyse profond et novateur, 
Lecture passionnante, 
Jubilation de son auteur » "Là encore, que de remarques pertinentes, de lectures nouvelles et novatrices proposées du texte rousseauiste..." 
 
 
 
 
°2006, Octobre, France-Culture, les Vendredis de la philosophie 
lien vers http:www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/vendredis/fiche.php?diffusion_id=45095 
 
 
°2006 parutions.com : Lien vers http://www.parutions.com/index.php?pid=1&rid=76&srid=0&ida=7342 
Remarquable lecture. 
 
 
°Janvier 2007, Librairie Kléber, Strasbourg, Conversation avec Nanine Charbonnel, à l’occasion de la parution de Philosophie 
de Rousseau
(Ed. Aéropage). Comment on paie ses dettes quand on est un génie (Tome 1), A sa place - Déposition du christianisme (Tome 2), Logiques du naturel (Tome 3). 
 
Professeur de Philosophie à l’Université de Strasbourg, Nanine Charbonnel a ouvert sa relecture de la modernité dans sa grande trilogie La Tâche aveugle. Elle y replaçait les théories successives de la métaphore au coeur du débat philosophique (Les Aventures de la Métaphore), elle y créait des outils nouveaux pour penser les textes métaphoriques et relire la modernité comme oubli de la dimension praxéologique et rabattement de la pensée du modèle humain sur le type naturel (Philosophie du modèle).  
Elle poursuit cette relecture en désignant ici l’oeuvre de Rousseau comme une plaque tournante de la modernité. L’auteur montre en Rousseau l’apparition d’une nouvelle pensée-écriture, par delà philosophie et littérature, inventant, comme Dieu, des genres nouveaux, et opérant une vaste prise-indue-au-propre : voilà, comment, selon la formule de Baudelaire, « on paye ses dettes... quand on a du génie ».  
Discutant en particulier les lectures de Derrida ou Paul de Man, elle rouvre le dossier du signe, de la figure, du genre, et établit comment les croyances post-modernes à l’impossibilité de distinguer propre et figuré sont encore prisonnières des lacets rousseauistes. Servis par une écriture brillante les ouvrages de Nanine Charbonnel proposent une nouvelle lecture de Rousseau mais aussi de l’histoire de la métaphysique, et des thèses audacieuses sur le christianisme,sur la littérature et la politique. 
 
Nanine Charbonnel propose une nouvelle lecture de Rousseau [voir parutions.com] 
Dans ces trois volumes, Nanine Charbonnel nous livre à la fois une théorie du christianisme centrée sur la christologie, une lecture fine et globale de l’oeuvre de Rousseau et une piste de recherche pour une exégèse de la modernité. On croyait que tout avait été dit sur la philosophie de Rousseau. Le livre-événement de Nanine Charbonnel, en trois volumes, démontre le contraire. Ce livre renverse les commentaires antérieurs, procède à une « déconstruction » qui prend le contrepied de Derrida. Son originalité tient à un principe d’interprétation, fondé sur 
une théorie du langage. En résumé, le discours de Rousseau obéit à un régime de métaphoricité généralisée, où le figuré est pris indûment au propre, d’où un fonctionnement qui perturbe toutes les classifications dans l’histoire des idées et qui brouille les frontières entre philosophie et littérature. Si Rousseau a entraîné la modernité dans ce jeu étrange, dont la psychanalyse a fait plus tard son profit, l’inspiration remonte à la théologie chrétienne et à la métaphysique (malebranchiste notamment). 
 
 
TABLE des Matières de chacun des trois volumes  
 
 
° Philosophie de Rousseau*  
COMMENT ON PAIE SES DETTES 
QUAND ON A DU GÉNIE 
 
 
INTRODUCTION : L'ÉVANGILE NOUVEAU 
§ 1 La violence des identifications 
D'un Crucifié à l'autre 
Demi-dieu ou démon ? L'oscillation des signes 
Les appropriations antagonistes : trois lignées concurrentes de rousseauistes 
Reconnaître une logique-illogique 
 
§ 2 Rousseauisme et entrée dans la modernité : le nouveau statut du semblable 
La nouvelle identification : à qui est sans modèle 
1° Toute imitation entre des humains dénoncée comme perte de soi 
2° La bonne identification 
L'identification à qui n'est pas à sa place 
L'identification à qui n'a pas de semblable 
Jésus, modèle parce que sans modèle 
À chacun son propre 
1° Comparaison et comparution : seul de son genre 
2° L'imitation de la nature substituée à celle entre humains : le hors genre est sans concurrence 
3° À chacun son dû : la religion des nouvelles identités 
 
§ 3 Un amalgame nouveau entre le rhétorique et le métaphysique 
La nouvelle façon de philosopher : hors place 
Matrice de la modernité et nouveaux dérèglements des fonctionnements rhétoriques 
1° De l'essence du rhétorique 
2° Une nouvelle liaison entre philosophie et rhétorique : le pseudo-rhétorique devient un remède aux crises logico-métaphysiques 
 
CHAPITRE I : LA RE-PRISE DES CONFUSIONS CRÉATRICES 
§ 4 Victime et accusateur, personnage et auteur : quand devient créatrice la confusion des places 
1° Être accusé et accuser 
Plaider une cause, c’est défendre la victime innocente 
Défendre la victime accusée à tort fait devenir soi-même l’accusé, la victime 
Renverser les rôles 
Se mettre à toutes les places 
2° Accusateur et séducteur, personnage et auteur : le transport de l'écriture 
 
§ 5 Parole et action : quand devient créatrice la confusion des pactes 
1° L’apogée rhétorique dans la mort de la rhétorique 
La parole qui touche ou l’épiphanie à la place de la rhétorique 
2° La confusion des actes 
L’action qui parle 
La parole qui crée 
3° La confusion des pactes 
L'effectuation de la réalité par la promesse même 
Tous les saluts se font par des pactes tenus 
Rédiger les pactes : Portrait de l'artiste en Législateur 
TABLEAU N°1 : LES PACTES ROUSSEAUISTES 
 
§ 6 Verbe incarné et Vérité cachée : quand devient créatrice la confusion des figures 
1° La notion de figure, lieu glissant métaphysico-rhétorique 
2° Figuration et christianisme : la prise au propre de la figure 
 
CHAPITRE II : LA RE-SACRALISATION DES SIGNES 
§ 7 Le signe nouveau 
1° Le mal des signes 
2° Le nouveau modèle herméneutique 
Le Signe en Personne 
TABLEAU N°2 : LES BONNES MISES-À-LA-PLACE DE LA SIGNIFICATION 
 
§ 8 L'impossible distinction entre le propre et le figuré 
1° La véritable langue des signes 
Les signes de la musique 
Les mots et les choses 
Les vrais signes : des objets symboliques qui expriment une injonction 
2° La nouvelle métaphoricité 
Dieu nous parle au propre par des figures 
Le vrai langage est censé être du rhétorique en acte(s) 
3° L'amalgame, dans l'originel, du figuré avec le propre 
Le véritable premier langage 
Dans le (bon) figuré, les idées sont toujours propres 
Le figuré est du propre déplacé selon autrui, à 
cause d'autrui 
 
§ 9 L'équivalence généralisée des différents types de propre 
1° Le sacre de l'hétérogène 
Le remède à la substitution (des homogènes) : 
l'équivalence (des hétérogènes) 
TABLEAU N°3: L’ÉQUIVALENCE GÉNÉRALE DES PROPRES 
2° Pour et contre la propriété 
Prendre tout au propre 
 
CHAPITRE III : LE NOUVEAU CRÉATEUR 
§ 10 Par-delà mensonge et vérité : la seule bonne fausse-monnaie 
1° La nouvelle justice : l’écriture en "comptes rendus" 
Le rabattement de la vérité sur la justice 
Comment Jean-Jacques paie ses dettes par écrit(s) 
2° La nouvelle OEconomie du salut : le bon change par la fausse monnaie qu’est l’écriture 
Le rabattement de la vérité sur le mensonge ou la fiction nouvelle 
Que donner ? le change 
Toute monnaie est fausse, donc il n'est plus de fausse monnaie 
L'écriture comme bonne (fausse) monnaie 
Donner de la fausse monnaie à qui on ne doit rien 
3° La nouvelle monnaie : frappée à l’image 
 
§ 11 Par-delà fiction et réalité : le Saint-Suaire du philosophe-artiste 
1° Le salut par (la fiction du) transport : la Présence réelle 
Où le tissu des lettres devient l'existence 
Où le spectacle devient la vie 
2° La nouvelle Immortalité : par le voile de la Véronique 
TABLEAU N°4 : LES VOILES DE L’ÉCRITURE DE LA MODERNITÉ 
 
 
 
Philosophie de Rousseau ** 
À SA PLACE 
DÉPOSITION DU CHRISTIANISME
 
 
CHAPITRE I : « CELA N'EST PAS MOINS VRAI AU PROPRE QU'AU FIGURÉ » 
§ 12 Prise de corps : les nouveaux types d'Incarnation 
1° L'écriture moderne comme nouveau sacrement 
Nécessité du "recours à un autre ordre" 
Un "Ceci est mon corps" par figure et pourtant sansfigure de rhétorique 
2° La nouvelle Fiction : l'incarnation de la figure-prise-au-propre. 
Théorie des littératures 
Les différentes façons ordinaires de figurer, dans la fabula 
La prise-au-propre du rhétorique dans le "littéraire" : une nouvelle "Présence réelle" 
3° Lucidités limitées 
Littérature et métaphore 
Cécités sur le rhétorique 
 
§ 13 Critique de la Fiction pure 
1° La nouvelle création des genres : doctrine-fiction et fictiondoctrine 
Fécondité du hors genre 
2° L'illusion de la nouvelle "expérience" 
L'Émile (et Émile) : un individu-genre à soi tout seul 
Quelle généralité? 
La légitimité par l'"observation" de l'imaginé 
La vérité en écriture : l'ostension de l'expérience (du)propre 
3° Par-delà toute distinction entre image et essence, figure et modèle 
L'impasse de l'imaginaire 
L'impossible discrimination entre personnage réel,littéraire, conceptuel : l'ostension du modèle 
 
§ 14 La Nouvelle Héloïse : la pensée-du-propre prise-au-propre 
1° La mise-en-action d’une logique : première figuration 
TABLEAU N°5 : LOGIQUE DE LA NOUVELLE HÉLOÏSE 
2° La même logique dans tous les domaines : deuxième figuration 
TABLEAU N°6 : LOGIQUE HOMOGÈNE DES THÉMATIQUES 
HÉTÉROGÈNES DANS LA NOUVELLE HÉLOÏSE 
3° L'oscillation, voire l'indécidabilité, entre propre et figuré : 
figuration généralisée et oubli de la figuration 
L'usage de mêmes motifs tantôt au sens figuré tantôt au "propre-qui-prend-au-propre-du-figuré" 
Le verger de Julie ou le nouveau monde de la cohabitation des espèces 
 
§ 15 Les petites histoires de l’Émile : la prise-au-propre de la place-prise 
1° Substitutions en acte 
L’histoire du jardinier Robert, ou qui a pris la place d’autrui verra sa place prise 
L’enfant capricieux 
Pour qui résonne le rire ? 
L’homme au canard aimanté ou comment apprendre à 
se tenir à sa place 
Les manchettes de M. John, ou le paroxysme du refus de la substitution 
2° La course de la vie ou la tricherie réparatrice 
Une concurrence abolie 
Un don sans reproche 
Chacun seul sur sa lice 
Le jeu d’une Nature providentielle 
La victoire ou la bonne inversion des places 
Émile et Sophie ou les solitaires ou comment retrouver sa place 
 
CHAPITRE II : LES NOUVEAUX PRINCIPES ET CONCEPTS, DES FIGURES PRISES-AU-PROPRE 
§ 16 Prise-au-propre des grandes figures de rhétorique et nouveaux "principes logiques" 
1° Concepts rousseauistes thématisés et prise-au-propre des grands mécanismes opératoires de rhétorique 
TABLEAU N° 7 : LES "PRINCIPES LOGIQUES" DE ROUSSEAU COMME PRISE-AU-PROPRE DES GRANDS MÉCANISMES DE RHÉTORIQUE 
2° Un événement majeur : la nouvelle Philosophie du propre-à-soi 
Prise-au-propre sémantique et prise-au-propre anthropologique 
À la place de la ressemblance du concept, la figuration des principes 
 
§ 17 Enjeux de la métaphore du Corps collectif dans la pensée politique 
1° Avant Rousseau : deux comparants très différents sous un même mot 
Mélanges et glissements 
2° Les autres signifiés du comparant "corps" 
 
§ 18 La prise-au-propre de la métaphore dans le pseudo-concept : le "Corps social et politique" chez Rousseau 
1° L’Article "Economie politique" 
2° Le Contrat Social 
 
§ 19 Nouvelles espèces de l’Eucharistie 
1° Corps politique, corps eucharistique 
2° « Le premier gâteau qui fut mangé fut la communion du genre humain» 
Le lait propre et la chair commune 
La nourriture au propre, pour affirmer la singularité propre 
3° Le dernier repas de Julie 
4° La commutation des coupes 
La coupe amère de l'humiliation 
La coupe douce-amère du bon change qu'est l'écriture 
Rousseau en nouveau saint-Jean du Logos moderne 
 
CHAPITRE III : DIEU, MODÈLE DU CHANGE CRÉATEUR 
§ 20 La Christologie comme modèle de dissolution des barrières génériques : le Christ comme métaphore prise au propre 
1° L’Eucharistie ou le bon change par les mots 
Le mot gravé à la place du coeur 
2° L’Incarnation ou la bonne mise-à-la-place par un hétérogène se faisant homogène 
Le salut consiste dans la bonne substitution, la mise-à-la-place de celui qui n'est pas à sa place, par celui qui peut prendre toutes les places 
Pour rétablir les places, il faut qu'il y ait incarnation, c'est-à-dire hétérogénéité résolvant les problèmes des homogènes 
La communication des idiomes, ou le droit par le dire, à faire le mélange réel des hétérogènes 
La prise-au-propre de l'Incarnation : en Personne 
 
§ 21 La Christologie comme modèle d'oscillation entre l’individu et le genre : le Christ comme synecdoque prise au propre 
1° La confusion d’un individu avec le genre : le "Un pour tous", et la confusion du genre avec un Individu : le "tous en Un" 
2° Les difficultés anthropologiques du rapport individu /genre et le salut par la synecdoque logicisée 
L'invention rousseauiste d'un type nouveau de "général" 
1° La haine du (mauvais) général 
Le recours au genre contre les individus pluriels donc mauvais : 
l’homme et les hommes 
2° Le rabattement de l’essence unique de l’homme sur l’essence de l’homme unique 
Le glissement du "général", du commun au social 
La vraie généricité est dans l'individu solitaire 
3° La claudication salvatrice de la "volonté générale" 
Le contrat se fait entre la partie et le tout ou le salut par l'hétérogène 
Le bon "général" en chaque "citoyen" isolé 
Des êtres collectifs, nouveaux porteurs "individuels" de l'identité générique 
 
CHAPITRE IV : DIEU, MODÈLE DU RÈGLEMENT DES 
COMPTES
 
§ 22 Comment Dieu règle ses comptes : les lois rousseauistes de la compensation 
1° La compensation comme légitimation des différences naturelles : 
l’homogénéisation des hétérogènes 
Le compte est bon 
Le bien de l'un fait le mal de l'autre 
2° La compensation comme obligation du dédommagement : le supplément nécessaire pour abolir les excédents 
3° La compensation comme présence dans un mal de son antidote même : l’hétérogénéisation de l’homogène 
 
§ 23 Comment Dieu règle ses comptes : le Christ comme oxymore pris-au-propre 
1° Christologie et inversion de l'inversion 
Le Pélican ou l'antipéristase muée en Théologie du sang 
2° Christianisme et extrémisme : l'ontologisation de l’oxymore 
3° Les paradoxes rousseauistes : négation et prise-au-propre 
L'oscillation entre propre et figuré 
Le paradoxe rousseauiste comme prise-au-propre du 
passage à la limite : l'ontologisation de la négation 
TABLEAU N°8 : LES BONNES MISES-À-LA-PLACE DONNÉES EN MODÈLE PAR LA THÉOLOGIE 
 
§ 24 Comment Dieu donne : une distribution singulière 
1° Comment Dieu donne à chacun son dû 
Le modèle de la justice distributive : une inégalité qui a ses raisons 
L’impossible distinction entre justice distributive et justice rétributive 
TABLEAU N° 9 : ÉCONOMIE GÉNÉRALE ROUSSEAUISTE 
2° Le pacte de la mise en dépôt : restituer sans rien altérer 
 
§ 25 Comment Dieu met de l'ordre : avec pactes  
1° Dieu établit ses relations aux hommes avec des Promesses et des Contrats 
2° « La sainteté du Contrat social et des Lois » : le théologico-politique nouveau 
La force de la Loi 
Le nouveau sens du "un pour tous" ou le don de la vie sans sacrifice 
Le Contrat social : la fiction de la perte et l'assurance des équivalences 
 
CHAPITRE V DIEU, MODÈLE D’ÊTRE : SEUL DE SON 
GENRE
 
§ 26 Les attributs et principes de Dieu, modèles de l’anthropologie rousseauiste 
1° Le modèle de la "relation" : Dieu ne nous doit rien, et fait tout ce qu'il se doit à soi-même 
Ne rien devoir à personne 
Créer parce qu'on se doit à ses propres perfections 
2° S’aimer soi-même comme Dieu s’aime 
Dieu n'aime que soi 
« Tout attachement est un signe d’insuffisance », ou comment se nourrir de sa propre substance 
3° Une souveraine unité à soi 
Être unique, être un avec soi et en soi 
Être pleinement un par-delà le temps 
En un seul coup d'oeil, le génie 
Par-delà dedans et dehors : la souveraineté de posséder en soi l'étendue 
Jouissances divines de la non-relation : paresse, 
ignorance, indifférence 
La perfection de l'être comme sa non-distinction avec le devoir-être 
 
§ 27 La théologie comme ontologisation du langage figuré : Dieu comme hyperbole prise au propre 
1° Quand l'Hyperbole prise-indûment-au-propre devient la solution, par ontologie de l'hétérogène, aux rivalités de l'homogène 
L'extrême de l'Être suprême, forme normale de l'être 
Fragile hyperbole 
La question de l’hyperbole et la question des genres 
2° Nouvelles façons, dans la modernité, de prendre-au-propre l’hyperbole 
L'usage rousseauiste de l'excès : l'hyperbolique pris pour extrême réel devient loi ontologique parce que règlement axiologique 
 
 
Philosophie de Rousseau *** 
LOGIQUES DU NATUREL
 
 
CHAPITRE I : ONTO-LOGIQUE DU MAL ET DU BIEN 
§ 28 Le tableau du mal : deux pour la même place 
Dénonciation du "co-" 
Le co- et le dis- 
L’altérité et la confusion 
Une métaphysique du malheur de se faire prendre sa place 
1° Ontologie de la place prise 
TABLEAU N°10 : LES MAUVAISES MISES-À-LA-PLACE 
2° L'expression de la mauvaise substitution de place : l’inversion maligne 
Comment les hommes font le mal en donnant : 
l'inversion du don reçu, en vol 
Comment les hommes font le mal en donnant : 
l'inversion du don donné, en dette 
3° La contrariété ou le mal sans degré 
Le caractère contraire, signe du déplacement du propre 
Les nouvelles dimensions du métaphysique 
1° L’impossible distinction entre le psychologique, l'ontologique, le "logique" 
2° Une impérative clé de lecture : plusieurs valeurs possibles à chaque concept majeur 
TABLEAU N°11 : AXIOLOGIE DES PRÉFIXES ANTHROPOLOGIQUES CHEZ ROUSSEAU 
TABLEAU N°12 : AXIOLOGIE GÉNÉRALE DE ROUSSEAU 
 
§ 29 Le contre-mal : l'Empire des Uns 
Les uns à uns de l’état de nature
 
Une temporalité et une spatialité propres 
Structures de l'intégrité : l’entier et l’unique 
1° L’unicité-entièreté 
2° L’unicité du "un seul" 
La logique du "une seule fois" et du "tout ou rien" 
1° Un seul cas change tout 
La haine du demi c'est-à-dire de l'intermédiaire 
Le rien, pour préparer au tout 
2° Le joker du "presque" 
 
§ 30 Des demi-mesures au renversement du même 
Les essais d’unité dans la multiplicité
 
1° Les essais du "un en deux" ou le couple des moitiés hétérogènes 
2° L’« unisson » de la société de Clarens 
La musique en rapport 
(Ré)conciliation et hiérarchie naturelle 
Dualité de la représentation : le mal et le miroir inverse du mal 
1° L'accusation du substitut : suppléant, supplément, supplantant 
Douleur du double : le théâtre comme prise-au-propre du "prendre-la-place" 
2° Le retournement du mal par le mal même : le remède par la (bonne)substitution 
Le nouveau statut de la répétition : l'identification à soi dans l'hétérogène 
Le bon spectacle : la (re)présentation de soi pour soi 
Le bon "devenir-autre" : l'auto-inversion 
 
§ 31 Les vrais remèdes : l’altérité assumée en soi par changement de sens ou par changement d'échelle 
La dualité vaincue par la contrariété même : l’inversion gagnante 
Alors s’éclaire une logique de la Nouvelle Héloïse qui ne doit rien à la psychologie des personnages, mais qui la commande 
La guérison par la répétition à l’inverse 
Le salut par la conversion au "Un à la puissance x" 
1° Le contrat est un remède, mais il n’est pas un compromis 
2° Le tout ou rien du socio-politico-éthico-ethnique 
3° Permanence de l'individu dans le seul changement d'échelle 
L’unité re-trouvée : par la grâce des nullités fictives 
1° L’unité de soi réalisée grâce à l’au-delà 
2° La nullité du degré zéro, retour à l'unité 
Le réveil régénérateur 
 
CHAPITRE II : LE NATUREL OU À CHACUN SON PROPRE 
§ 32 Quel contenu précis de la notion rousseauiste de naturel ? 
La liberté, la perfectibilité ? 
1°La perfectibilité est la condition même du mal 
2° La liberté comme marque de dénaturation 
Le naturel est le nom donné par Rousseau au "propre-à-soi", à l’original 
1° Ce qui fait ne jamais imiter et qu’il faut seul imiter 
2° L'état de nature comme absence de rapports entre les hommes 
 
§ 33 Quelles modalités ontologiques de ce qu'est le naturel selon Rousseau ? 
Les glissements opératoires : Par-delà fait et norme 
1° Le naturel est à la fois immanent et transcendant 
Le naturel est ce qui ne nous trompe pas 
Le naturel est le juste, puisque l'expression du partage opéré par Dieu 
Le socio-politique à instituer par l'homme : une imitation de ces principes de la nature 
2° Le naturel est à la fois physique et moral 
Le rabattement du devoir-être sur l’être, par le 
rabattement du moral sur le physique 
L’obstacle d’une lecture kantienne 
La loi naturelle, un commandement dit par la voix naturelle 
Les glissements opératoires : Par-delà être et temps 
1° L’originel comme incarnation de l’original 
2° La prise-au-propre du "premier venu" 
Le premier est (le) seul 
Le premier (qui est) venu est toujours le bon 
Le changement de régime sémantique : d'un "fairecomme-si" à l'autre, pour aboutir à un "c'est ainsi" 
 
§ 34 Quelles modalités de connaissance-existence pour la notion rousseauiste de naturel ? Par-delà propre et figuré 
L’état de nature : la prise-au-propre de la fictio 
1° Le nouveau "concevoir par fiction" 
2° Par-delà possible et impossible 
L’essence en acte ou la prise-au-propre de l’hypotypose 
Une révolution métaphysique : l'espace pour dire l'essence 
L'hypotypose prise en explication 
Le monisme des espaces intérieur et extérieur : une thèse métaphysique pour résoudre un problème anthropologique 
L'homogénéisation de tous les langages, ou le naturel comme métaphorisation triomphante et invisible 
1° Les Voix de Dieu en nous : de la voix de la conscience à la voix du sang 
2° La littéralisation de la métaphore du Livre écrit par Dieu 
La Nature est réellement un texte 
L'inscription du coeur de l'homme sur les rochers du livre 
 
CHAPITRE III : (SE) METTRE À SA PLACE 
§ 35 Les nouveaux modèles : Corps naturels entre eux 
« Prenons toujours l’instinct pour modèle » : l'animal, la plante, modèles d'individu-Un 
L'animal, modèle de l'humanité 
Le naturel en nous comme un arbuste mal placé 
Les ravissements du modèle végétal 
Des atomes et des hommes 
Un autre modèle de l'individu-espèce 
Chimie du Corps politique 
La chose à sa place 
L'altérité ou l'opposition des forces 
La spatialité, lieu de paix par indifférence et de jouissance par expansion 
 
§ 36 La pitié moderne : quelle identification ? 
1° Deux façons de se mettre à la place 
2° L'impossible réversibilité 
Le (bon) spectacle comme empêchant tout recul 
3° « On ne saurait se mettre à la place de gens qui ne nous ressemblent point » 
Pas de pitié pour les coupables et les puissants 
TABLEAU N°13: LES MAUVAISES ET LES BONNES MISES-À-LA-PLACE DICTÉES PAR LA NATURE 
 
§ 37 Chacun à sa place 
1° Le "Fais à autrui comme tu veux qu’on te fasse" transformé en apogée du désir de son propre bien-être 
2° Le nouveau sujet et la psychologisation du Cogito 
Les ordres de la Nature ou les chaînes aimées 
1° Le Naturel comme levier de libération qui se referme en piège 
La nouvelle obligation : ne pas sortir de sa place 
Ne pas sortir de son âge, ou Émile retardé 
2° La grande santé 
Dénaturés, dépravés, dégénérés 
La distinction impossible entre force au sens 
métaphorique et force au sens propre : mécanisation des humains et nouvelle force d'âme 
3° L'empire de l'être supérieur 
Vouloir, la force du spontané 
Par-delà bien et mal : l’individu naturel bien né 
 
CONCLUSION 
 
§ 38 Comment Rousseau règle la façon de régler les comptes dans la modernité à venir 
Un nouveau statut pour l'extrême : Bien, Mal, remède 
1° Le Propre, divinité (du) sans limites 
2° Le principe de radicalité ou les envoûtements du tout ou rien 
Changer l'homme 
Régénérer au nom du Propre 
Rêver de la mort 
Faire l'apologie du pire 
Le passage salvateur de la partie au tout : extrémité et totalité 
Un impossible statut pour l'altérité 
L'altérité rabattue sur la négativité ou la contrariété 
La négation comme identité 
L'altérité comme contrariété 
Pas d’autre devoir que de ne pas faire de dette (Apologie du déchaînement) 
La naturalisation du semblable 
Un nouveau statut de la pensée-action (l'ère des interprétations) 
Triomphes de la forme-procès 
Les mythes de la "substitution significative" 
Le nouveau statut du signe : un élu singulier porteur de double sens 
Le nouveau statut des possibles : le mentir-vrai 
L’humour hors place 
 
§ 39 Comment Rousseau écrit de si bons livres  
Le génie de l’identité 
1° Rousseauisme et identification à la place du Christ 
2° Modernité post-chrétienne : prendre chair, faire corps, occuper sa place 
Alors devient impossible la distinction entre le privé et le public 
La vie, inimitable, et à laquelle pourtant on doit s’identifier, devient celle qui aboutit à une oeuvre de génie 
Celui qui se prend-pour-un-Livre 
Le livre dans le livre ou l’auto-(re)présentation 
L'homme qui se croit dans un livre (Don Quichotte), le livre qui se prend pour un homme (Tristram Shandy), le Dieu qui est trois Livres (la Divine Comédie
La montée à l'autel de l'homme-Livre 
La prise au propre du livre de l'apocalypse 
La prise au propre de la déposition 
 
Bibliographie 
Index des Notions Index des Noms propres Table des Matières 

 

(c) Nanine CHARBONNEL - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 10.11.2022