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Livres et contributions

''paru en Avril 2012, au Salon du Livre de GENEVE  
 
 
 
éditions Aréopage, 2012, 232 pages, 10 euros 
par tel : 03 84 24 77 76 
par fax : 03 84 24 13 16 
par mail :  
E-mail à editions@areopage.info 
 
un petit ... ROUSSEAU 
pour servir d'Introduction au gros ouvrage Philosophie de Rousseau en trois volumes de 2006
 
 
 
On célèbre le troisième centenaire de la naissance de Rousseau.  
La réception de sa pensée (pour ne pas parler de sa vie...) est pourtant très insatisfaisante. 
Il est récupéré de multiples manières : démocratique (comme s'il était le penseur de la République parlementaire, alors qu'il refusait tout vote pour une Chambre représentative) ; autoritariste (comme si le Législateur était le Guide maoïste ou le Führer, alors que Rousseau n'a eu de cesse de refuser toute influence des hommes les uns sur les autres) ; pédagogique (comme s'il donnait des conseils pour élever son enfant, alors qu'Émile est la mise en personnage de sa métaphysique imaginaire concernant l'homme de la nature), écologiste (alors que sa conception de la Nature est celle de la main de Dieu), etc... Et surtout la lecture de son œuvre est écartelée entre disciplines constituées (qui n'avaient aucun sens pour lui) : on constate que les philosophes négligent son œuvre dite littéraire, que les littéraires ne connaissent rien des penseurs qui l'ont marqué, que les psychologues évincent la dimension des textes, etc... 
Lire Rousseau, mais tout Rousseau ; découvrir sa logique, mais montrer l'illogisme de celle-ci ; saisir combien il ouvre la modernité, mais indissociablement pour le pire et le meilleur : la confusion du concept et de la métaphore, le rabattement de la vérité sur la fiction qui règle ses comptes, mais aussi un nouveau type d'écriture et de génie. 
 
Nanine Charbonnel est Professeur de philosophie à l'Université de Strasbourg, après avoir enseigné dix ans à l'université de Genève. 
Auteur d'une nouvelle théorie de la métaphore, et d'une grande analyse sur la métaphore du corps politique Comme un seul homme. Corps politique et Corps mystique (2010).  
Elle a publié chez Aréopage en 2006 une nouvelle lecture de l'ensemble de l'œuvre de Rousseau (trois volumes : Philosophie de Rousseau), à laquelle cet ouvrage-ci Rousseau. Le grand Malentendu se veut une introduction, guidant le lecteur pas à pas, textes en main, en toute rigueur. 
 
 
 
*Critiques de presse : 
 
°Revue Philosophique, 2013, n°1, pp.143-144:
 
 
Nanine Charbonnel, Rousseau. Le grand malentendu, Lons-le-Saunier, Aréopage (coll. « Les petites pensées »), 2012, 232 p., 10 € 
 
En cette année de tricentenaire, il est opportun de « lire Rousseau, mais tout Rousseau », de corriger si possible les réceptions insatisfaisantes de sa pensée qui se sont multipliées et de rectifier les malentendus ou les récupérations autoritaristes, démocratiques, pédagogiques dont il est l’objet. Nanine Charbonnel, professeur de philosophie à l’université de Strasbourg, avait publié en 2006 une Philosophie de Rousseau (Aréopage) qui était une somme considérable (trois volumes d’environ 850 pages), et dont la Revue philosophique avait rendu compte (2007, n° 2, pp.233-234). Plus qu’un résumé ou une reprise abrégée, le présent petit livre (« petit » seulement par sa taille comparée avec le magnum opus) se donne comme une introduction, plutôt d’ailleurs au livre Philosophie de Rousseau (auquel il renvoie très souvent avec des références précises) qu’à la pensée de Rousseau proprement dite, qu’il suppose connue et qui au demeurant est souvent présentée dans de bons ou excellents ouvrages d’initiation et/ou de commentaire de textes déjà existants (Cassirer, T. Todorov, Fl. Khodoss et même le recenseur soussigné…) et méconnus évidemment par les épandeurs de lieux communs sur Rousseau. L’exposé suit cette fois une démarche moins systématique que chronologique : les deux Discours (1750 et 1755), l’Essai sur l’origine des langues, la Quatrième promenade, la Profession de foi du Vicaire savoyard, le Contrat social et l’Émile, sans oublier les Dialogues et la Lettre à d’Alembert. Les « treize thèses » de l’auteur sont présentées aux pages 8 à 10, et reprennent ou développent souvent des thèses que N. Charbonnel a exposées dans ses autres ouvrages (en particulier sur « les mécanismes du rhétorique pris-indûment-au-propre ») ou insistent sur des erreurs tenaces répandues sur Rousseau en rejoignant ce que disent – sans être entendus – de grands lecteurs de Rousseau comme Derathé et Althusser (voir le compte rendu ci-dessus), par exemple : « Rousseau philosophe des Lumières » : « Non. » 
Cet ouvrage n’est pas un traité d’initiation : il suppose une bonne connaissance de Rousseau et il est parfois plus complexe et ardu qu’il ne le faudrait pour un lecteur novice de Rousseau. Mais il présente, sous une forme dense et ramassée, une analyse aiguë et très originale de la pensée de Rousseau, que l’auteur maîtrise parfaitement et connaît dans ses moindres détails, et, comme le cours d’Althusser, quoique différemment, il offre un approfondissement de la pensée de Rousseau et des apories qu’elle entraîne en même temps qu’une rectification très bien venue des malentendus qui traînent sur elle. Ce petit livre est un grand livre, probe et loyal. 
Éric BLONDEL
 
 
°revue Commentaire, (116, rue du Bac, 75007 Paris), numéro 143, automne 2013, pp. 701-702 : ''Une bougie trouble-fête'', par Guillaume BARRERA  
Extrait : "Les trois volumes de Philosophie 
de Rousseau
, publiés par le même éditeur 
en 2006, attestent que ces propositions se 
fondent sur un grand travail de lecture. Et les 
lecteurs qui ressentent, en lisant Rousseau, le 
tour de force, et la violence qui leur est faite, 
comme au langage, ces lecteurs liront le 
Grand malentendu
avec profit. La séduction 
de Rousseau opère sur l’auteur mais sans 
l’éblouir ; si son coeur est touché par la beauté 
et l’énergie de cette prose nouvelle, sa tête est 
restée froide. Ce livre illustre pleinement la 
profondeur de son épigraphe, baudelairienne : 
« Jean-Jacques s’était enivré sans haschich » ! 
Il se peut qu’une telle bougie d’anniversaire 
dérange l’ordonnance de la fête, mais elle 
jette une lumière assez vive pour qu’on ne 
s’empresse pas de la moucher."

 

(c) Nanine CHARBONNEL - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 5.09.2014